« Il suffit de considérer l’angoisse de toutes les sociétés mécanisées face au bug de l’an 2000 pour se convaincre de l’emprise de l’informatique sur la société moderne et donc sur les hommes qui la composent. Alors que la télévision égrainait les instants de passage à l’an 2000 au fil des fuseaux horaires, une place aussi importante que celle du moment tant attendu était laissée aux commentaires sur l’absence de catastrophe déclenchée par ce bug tant redouté. Les trains, avions, ascenseurs, et tout ce qui pouvait contenir une éventuelle puce informatique avaient été abandonnés, comme pestiférés par un virus que les sociétés de service informatique avaient gonflés pour mieux engranger les bénéfices issus des différents contrôles et mises à jours qui garantissaient l’immunité contre ce fléau.